3 questions à se poser pour savoir s’il faut changer son turbo de voiture

Le turbocompresseur est un élément capable d’augmenter par 2 ou plus la capacité d’un moteur. Bien qu’il s’agisse d’une pièce révolutionnaire d’un moteur, il n’échappe pas à l’usure au fil de son utilisation. C’est d’autant plus valable avec de mauvaises habitudes de conduite ou un manque d’entretien du moteur.

Pour savoir s’il faut changer ou non son turbo de voiture, voici 3 questions à se poser.

Comment fonctionne un turbo en bon état ?

Pour connaitre si votre turbo va bien ou non, il faut déjà savoir comment il fonctionne en bon état.

Les voitures récentes font appel à un plus petit moteur équipé d’un turbocompresseur. Cela permet de réduire la consommation de carburant, l’émission du gaz CO2 tout en ayant une voiture puissante et agréable à conduire.

Le turbo recycle l’énergie qui sort du collecteur de gaz d’échappement pour faire tourner une hélice à une vitesse jusqu’à 200 000 tr/minute. Il se produit ainsi l’aspiration d’une grande quantité d’air qui se produit grâce à l’entrainement d’une roue de compresseur coaxiale. Pour un turbo-interpolé, l’air chaud venant du turbo va être accumulé, compressé et refroidi (entre 80 à 100°) avant d’être propulsé dans la chambre de combustion. Le mélange air comprimé et carburant produit de l’énergie actionnant le moteur.

À savoir qu’un élément dit wastegate permet de réduire les risques d’usure du moteur grâce au contrôle de la pression au niveau de la turbine. Pour cela, une soupape de régulation de pression s’ouvre lorsque la pression produite par le turbo excède celle que le moteur peut supporter.

Quels sont les symptômes d’un turbo HS ?

Il n’est pas forcément nécessaire d’être un professionnel du métier pour dire qu’un turbo est HS. Commencez à être attentif aux symptômes qui peuvent permettre de reconnaître un turbo défectueux :

  • Sifflements à l’accélération ;
  • Les fumées colorées ;
  • La chute de la puissance ;
  • L’odeur d’huile brûlée ;
  • Hausse de la consommation en carburant ;
  • Les fuites d’huile au niveau du compresseur et de l’échappement ;
  • Etc.

Que faire pour que le turbo reste le plus longtemps opérationnel ?

Dans ce paragraphe, nous allons plutôt nous concentrer sur les facteurs qui pourraient entrainer l’usure précoce du turbocompresseur. Autrement dit, si le conducteur persiste à faire ces mauvaises habitudes, le turbo risque de ne pas faire long feu.

  • Le turbo est très fragile surtout en présence de corps étrangers comme de l’écrou, des boulons, du sable ainsi que d’autres éléments durs dans le système d’air. Ces corps étrangers exerceront une pression sur les ailettes du turbocompresseur, ce qui les plie ou les rompe.
  • Le turbo ne supporte notamment pas le fait d’arrêts trop rapides du moteur en fin de trajet. Aussi, évitez d’accéléré brusquement et rapidement quand le moteur est froid. Ce qu’il faut faire serait d’attendre un peu que le moteur refroidisse avant de le couper. Et, quand vous démarrez votre moteur, patientez entre deux à cinq minutes avant de prendre la route. C’est pour permettre la lubrification de toutes les composantes du moteur, dont le turbocompresseur.
  • Sachez que de l’huile circule dans le turbo pour sa lubrification. Quand l’huile est impure, cela peut le rendre défectueux. En fait, les saletés présentes dans l’huile provoqueront de larges stries sur la partie extérieure. Les déchets contenus dans l’huile peuvent provenir d’un filtre défectueux. Il serait dé miser sur une huile et un filtre de bonne qualité pour prévenir l’usure de votre turbo ou lors de l’installation d’un nouveau.
  • Un problème de lubrification, par une absence ou manque d’huile, endommage le turbo. Si vous avez observé qu’un conduit d’alimentation en huile est bouché ou fissuré ou que la pompe à huile est HS, il convient de vérifier l’état du turbo parce qu’il pourrait en conséquence être endommagé.
  • À savoir que l’immobilisation est néfaste pour votre turbo. Lorsque le moteur reste inactif, le turbo peut s’encrasser. Pour éviter cela, pensez à chauffer le moteur ne serait-ce qu’une fois par semaine.